Cet atelier familial a rénové les vitraux de l’église Saint-Sulpice et de l’abbaye royale du Val-de-Grâce, sises au Quartier Latin.
Créé en 1878 à Valence (26), l’Atelier Thomas Vitraux conserve le charme de ses origines mais profite aujourd’hui d’un équipement moderne adapté aux nouvelles techniques de restauration et de transformation du verre.
Quatre générations de père en fils ont signé des réalisations marquantes et ce dès 1900 pour les vitraux de l’Exposition universelle à Paris. Ils ont collaboré avec des artistes et architectes prestigieux aussi bien en France qu’à l’étranger. On peut citer, entre autres, la grande verrière du Palais des Nations Africaines à Addis Abbeba avec l’artiste africain Afewerk Teklé (1958), les dalles de verre de l’église de Savines-le-Lac avec l’architecte De Panasqué (1961), la verrière de la façade occidentale de la Collégiale Saint-Barnard à Romans-sur-Isère avec l’artiste allemand Georg Ettl (2000), la grande verrière de l’église d’Oullins avec l’artiste Nicola Ragno (2008) ou tout récemment les vitraux de l’hôtel de la Questure à l’Assemblée Nationale, en collaboration avec Odile Schwerer, architecte du site.
L’équipe de l’Atelier dirigé par Emmanuel, Laurent et Jean-Bernard Thomas, se compose aujourd’hui de 19 personnes, dont 13 compagnons, deux apprentis et une assistante de gestion. Depuis dix ans, une équipe de ferronnier a été intégrée à l’Atelier, ce savoir-faire permet de compléter l’offre au service des projets architecturaux traditionnels ou contemporains.
Le 25 octobre 2007, l’entreprise s’est vue décerner le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » par le Secrétaire d’État chargé des entreprises et du commerce extérieur. Le label a été renouvelé le 18 décembre 2012.
L’Atelier Thomas est régulièrement choisi pour le travail de conservation des vitraux anciens des édifices classés « Monuments historiques », avec notamment en 2013, la restauration de la verrière de « la Porte rouge » de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Le vitrail est un verre antique soufflé, peint à la grisaille, sertis au plomb et soudé à l’étain.
Dans le Quartier Latin, l’Atelier Thomas Vitraux a participé à plusieurs campagnes de restauration de l’abbaye royale du Val-de-Grâce (5e arrondissement), entre 1997 sous la direction de Benjamin Mouton, architecte en chef des Monuments historiques, et 2006.Ces travaux ont consisté en la création de grands châssis donnant sur le chœur des religieuses, et de vitraux, principalement des vitreries orthogonales claires, placées dans des menuiseries en bois pour éclairer couloirs et escalier de l’ancien couvent.
En 2003, une campagne de restauration de la façade sud de l’église, les a amenés à travailler sur les vitraux de la nef, d’un dessin géométrique particulier à cet édifice, dit « en nid d’abeille ». Certaines fenêtres étaient ornées de l’anagramme « AL » (pour sainte Anne ou saint Louis ?) que l’on retrouve sur le fronton des grilles de la cour d’entrée.
L’Atelier Thomas Vitraux a également participé à la restauration de deux grandes verrières au rez-de-chaussée de la tour nord de l’église Saint-Sulpice (6e arrondissement). Ces vitraux éclairent la chapelle des fonts baptismaux. Ce fut l’occasion de participer à un immense chantier, dont l’échafaudage offrait une vue unique sur les toits de Paris, mais gare au jour ou les nouvelles cloches ont sonné, il fallait se boucher les oreilles !
Images : avec l’aimable autorisation de © Thomas Vitraux
http://www.thomas-vitraux.com/
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