Joyau de l’architecture XVIIIe du Quartier Latin, l’Hôtel Le Brun a été restauré et devient un lieu de réception privée.
Vous le connaissez sûrement cet hôtel particulier en descendant de la rue du Cardinal Lemoine, avec sa façade XVIIIe et sa cour d’honneur, juste à côté du nouvel « aquarium » qui fait l’angle avec la rue Jussieu. Longtemps fermé au public et transformé en bureau, il a été rénové et devient depuis le mois de mars un nouveau lieu dédiée aux événements d’entreprises ou privés et, occasionnellement, à des manifestations culturelles.
L’Hôtel Le Brun ne fut pas construit par le célèbre Charles Le Brun, premier peintre de Louis XIV et directeur de l’Académie royale de peinture et de sculpture mais par son neveu, Charles II Le Brun, auditeur à la Cour des comptes et héritier des biens de son oncle.
Il confie la construction de son hôtel à l’architecte Germain Boffrand, associé depuis une quinzaine d’années au travaux de Jules Hardouin-Mansard de la place Vendôme ainsi qu’aux travaux de l’Orangerie du Château de Versailles. En lui confiant la construction de son hôtel - ils sont parents -, en 1700, Charles II Le Brun lui donne l’occasion de réaliser son premier hôtel particulier parisien et de se faire connaître auprès d’une clientèle riche et éclairée qui appréciera les audaces décoratives du style rocaille qu’il contribue à implanter en France.
Les façades de l’Hôtel Le Brun sont construites de manière classique. Elle suivent les principes de Vitruve et ont des proportions construites grâce au nombre d’or. La façade sur le jardin est dédiée à Charles Le Brun à travers une allégorie de la peinture et de la sculpture : l’Immortalité présente le portrait du peintre à Minerve. Elle est l’œuvre d’Anselme Flamen, un des principaux sculpteurs, à cette époque, du Château de Versailles.
Nous sommes donc ici en présence de ce qui se faisait de mieux au tout début du XVIIIe siècle. Tout au long du siècle, l’hôtel Le Brun logera quelques autres célébrités comme le peintre Antoine Watteau qui y séjourne trois ans à la fin de sa vie. Ou bien le naturaliste Georges-Louis Leclerc de Buffon, en 1766, qui travaille au Jardin des plantes, juste à côté.
Aujourd’hui l’ensemble a été restauré et remanié de façon à le rendre commode pour l’accueil du publique (circulation, sanitaires, etc.) mais la société Kadrance a veillé à respecter l’histoire du lieux, tant au niveau de matières utilisées lors de la restauration que de la décoration intérieur. Les motifs floraux du salon du Botaniste sont particulièrement réussit.
La modernisation a aussi touché le jardin à la Française. La symétrie et l’ordonnancement traditionnel des carrés de buis ont été gardés mais ouverts à la circulation et à la flânerie - le centre est désormais occupé de salon - tout en étant agrémenté de plantes vivaces qui dynamisent l’ensemble.
Ce 30 novembre 2021, à 17h, Joséphine Baker est entrée au Panthéon pour son engagement dans la Résistance et sa lutte contre le racisme.
Du 1 au 8 juin, plus de 150 événements littéraires seront organisés sur ce thème en mairie et dans tous les lieux culturels du 5e.