Muses, portraits d’actrices des années 30
9 octobre 2018 | Alain Garabiol | Voir | Cinéma | Exposition | Critique |
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La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé consacre une exposition aux actrices françaises des années 1930-1939 qui ont inspiré réalisateurs et affichistes.

Qui se souvient aujourd’hui de Florelle, Marie Glory ou Marcelle Chantal ? Elles ont pourtant été les vedettes de nombreux films des années 30, comme le rappelle cette exposition qui évoque l’apparition des vedettes féminines au début du cinéma parlant.

A cette époque, Pathé se dote, sous l’égide de Bernard Natan, d’un photo-studio. La principale firme cinématographique de l’époque s’inspire du système d’Hollywood. Les actrices françaises doivent être davantage mises en valeur depuis l’avènement du parlant.

Les poses, les coiffures, les bijoux, les vêtements créent des personnalités que photographes et affichistes mettent à leur tour en avant dans l’art du portrait : c’est le règne des muses, Annabella, Arletty, Gaby Morlay, Renée Saint-Cyr, Pola Negri. Reines du théâtre comme Marie Marquet, comédiennes confirmées comme Elvire Popesco, Edwige Feuillère ou Gisèle Casadessus, actrices du music-hall ou débutantes incarnent une nouvelle image de la femme au début du cinéma parlant.

Elles deviennent aussi ambassadrices de la mode. Du maillot au voile, de la robe longue au béret, la mise en scène intègre des accessoires et des tenues élégantes, sportives ou dénudées. Les magazines "Cinémonde" et "Pour vous" font des reportages sur ces muses et dévoilent leurs secrets de beauté et de régime. Le terme "sex appeal" apparait. Désormais, le cinéma influence le quotidien des femmes qui prennent l’habitude de se coiffer avec plus de soin, de se farder délicatement. Pour promouvoir les films Pathé, sa revue "l’Image" consacre ses articles aux tournages des films et surtout aux actrices : le lecteur entre ainsi dans les coulisses du cinéma et en partage les secrets.

Le style Pathé se reconnait au cadrage qui serre le visage, au décor peint qui forme une aura autour de la silhouette. Le regard et la coiffure sont bien mis en valeur. Sur les affiches des films, la tendance du portrait permet de mettre en valeur une vedette, tel un produit d’appel.

A côté des photographes, les affichistes créent de véritables oeuvres artistiques, de superbes lithographies, comme celles réalisées par Jean-Adrien Mercier pour "Le Messager", avec Gaby Morlay, et "L’Equipage" avec Annabella.

Les riches collections d’affiches, de photos et de magazines de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé évoquent bien cet âge d’or du début du cinéma parlant où les actrices deviennent des icônes.

-Jusqu’au 20 octobre, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, Paris 13 ème

Sources images : http://www.encinematheque.fr/oeil/Y023/index.php?page=do
(Louis Jouvet et Elvire Popesco dans « Education de prince » (1938))
Amok affiche : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=5926.html



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